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Vous rappelez-vous l’époque, pas si lointaine, où l’expression « faire du neuf avec du vieux » avait une connotation négative alors qu’elle se traduisait par un manque d’originalité? Aujourd’hui, au contraire, on salue tous ceux et celles qui font du neuf avec du vieux afin de contribuer à l’économie circulaire. Explications de ce modèle économique durable et des manières de l’intégrer à notre vie de tous les jours.

Rechercher des produits à base d’ingrédients recyclés

Il n’y a pas que dans notre assiette que l’on peut participer à l’économie circulaire! Au quotidien, il y a moyen de choisir des biens de consommation qui encouragent ce modèle, comme les soins personnels de la marque Malté (en vente en exclusivité chez Rachelle Béry). Exemple parfait de l’économie circulaire, Malté fabrique des produits à base de drêche de malt récupérée dans les microbrasseries québécoises. La drêche possédant de multiples propriétés pour la peau et les cheveux, elle se retrouve dans les shampoings, revitalisants et nettoyants pour le corps de la marque aux parfums divins.

En phase avec ses valeurs de revalorisation de la matière, l’entreprise propose aussi des emballages écoresponsables, dont des boîtes à savon biodégradables imprimées à l’encre végétale, des bouteilles fabriquées entièrement de plastique récupéré des berges des océans et 100 % recyclable ainsi que des bouteilles en paille de blé biodégradables en maximum trois ans. De plus, Malté conçoit des savons, shampoings et revitalisants en barres, dont l’empreinte écologique est moindre comparativement à leur version liquide. Prendre soin de la planète ne nous a jamais procuré autant de bien!

Un bel exemple d’économie circulaire et d’écoresponsabilité!

Rechercher des produits à base d’ingrédients recyclés

L’économie circulaire, un principe qui tourne rond

Selon Recyc-Québec, l’économie circulaire se définit comme « un système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service, dans une logique circulaire, tout en réduisant l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des collectivités ».

L’objectif de l’économie circulaire repose donc sur deux axes :

  • Revoir les modes de production et de consommation afin de réduire les besoins en ressources et de protéger l’environnement et les écosystèmes qui les génèrent;
  • Utiliser les ressources déjà présentes dans nos vies de façon optimale (soit utiliser les produits plus souvent, prolonger leur durée de vie et trouver une seconde utilité à ceux dont on n’a plus besoin).

Les retombées de l’économie circulaire bénéficient autant à l’économie locale et à la société (en favorisant notamment la sécurité alimentaire) qu’à l’environnement.

Lutter contre le gaspillage alimentaire

Tout le monde a un rôle à jouer dans l’économie circulaire, des producteurs aux consommateurs, en passant par les gouvernements. Quand on sait que 30 % des gaz à effet de serre générés mondialement sont attribuables à notre alimentation, le premier geste qu’on souhaite poser au quotidien est de limiter au maximum le gaspillage alimentaire. D’abord dans notre cuisine, en trouvant par exemple une deuxième vie à nos retailles de légumes (les chips d’épluchures de carottes, c’est bon pour vrai!) et carcasses de viande (par ici, les bons bouillons!) et en cuisinant de nouvelles recettes avec nos restes de viande.

Ensuite, en encourageant des entreprises et initiatives qui œuvrent à la revalorisation des aliments délaissés. Mentionnons au passage La Transformerie, qui produit notamment tartinades, marmelades et sauces à partir de fruits et légumes qui auraient autrement trouvé le chemin des poubelles.

Les fruits et légumes « moches » ou encore « imparfaits », soient ceux dont la forme, la grosseur ou la couleur diffèrent de la norme, sont un autre bel exemple de lutte au gaspillage alimentaire… et une façon de profiter de prix avantageux.

Faire la différence entre « meilleur avant » et « plus bon après »

On a parfois tendance à vouloir jeter tous les aliments dont la date « meilleur avant » est dépassée. Mais pas si vite! Il se pourrait qu’ils soient encore comestibles. C’est le cas notamment du yogourt, du fromage, de nombreux aliments secs (comme les graines, les noix, les céréales et les fruits séchés) ou en conserve ou encore des condiments. La farine et l’huile (incluant les vinaigrettes) peuvent toutefois développer un goût rance avec le temps, mais elles ne deviennent pas impropres à la consommation une fois leur date de péremption dépassée.

Évidemment, si on remarque un changement dans le goût ou l’apparence d’un aliment ou encore la présence de moisissures, mieux vaut lui dire adieu!

La date de péremption sert donc à garantir la fraîcheur, la texture, la saveur et la valeur nutritionnelle de l’aliment concerné. Elle ne garantit cependant en aucun cas sa salubrité.

Quant aux viandes, œufs et poissons frais et aux plats préparés, il est important de respecter les dates indiquées afin d’éviter les intoxications alimentaires. À noter que les viandes fraîches présentent souvent seulement la date où elles ont été emballées : il faut dans ce cas calculer soi-même leur durée de vie selon leur catégorie (volaille, porc, poisson, bœuf, etc.) et leur coupe (haché, en cubes, en filets, entier, etc.). On se réfère au besoin à ce tableau préparé par le gouvernement du Canada.

Changer nos mentalités pour aller plus loin

L’idée de consommer des « déchets » alimentaires en rebute plusieurs. En effet, une certaine barrière psychologique empêche beaucoup de gens de boire une bière faite à partir de pains gaspillés ou récupérés ou encore de croquer dans une barre tendre produite avec des déchets alimentaires séchés. Faisons malgré tout preuve d’ouverture et goûtons! Car oui, les goûts se développent, un peu comme celui pour les champignons ou les choux de Bruxelles, qu’on détestait tant quand on était enfant!

Que ce soit en encourageant des entreprises d’ici comme Malté ou en choisissant la tomate un peu imparfaite à l’épicerie, il existe 1001 façons de prendre part à l’économie circulaire et d’encourager ce principe qui fait du bien à notre planète.